L'hiver , l'automne , le printemps saisons futiles , incompréhensibles.
Je marchais ici , il y a dix ans , lors de mon enfance douce , joyeuse , sans crainte ni peur...
La chaleur ardente de l'été me fit vite succomber au plaisir d'y retourner avec ce panorama de rêve ! Du moins c'est ce que je croyais...
Je me souviens de ce paysage féerique avec ces arbres aussi beaux que grands , aussi verts que l'herbe fraîche du matin ! Ces immenses collines verdoyantes ! Et ce souvenir du fleuve avec son eau pure , belle et rafraîchissante ! J'eus tellement envie de vous voir que même parcourir deux cents lieues ne m'aurait pas fatigué.
Mais la déception fut telle que les larmes coulaient à flots. Mais que s'était-il passé ? Les arbres ! Les collines ! Tout cela n'avait pas pu s'envoler ! Au diable le fleuve , son eau si belle , si pure , reflétait le dégoût et la tristesse...
Ces arbres ! Leurs écorces abîmées , leurs feuilles desséchées ! Je voulais simplement te toucher même juste te frôler , mais ton écorces me griffa la main ! Et les collines si hautes, si riches n'étaient que de vulgaires tas de pierres et de terre. Même en t'approchant … Tu me rejettes ...Tes pierres glissantes me firent perdre mon équilibre jusqu'à en tomber à terre !Mais mère nature , pourquoi me détester ? Ma vie , mon enfance , mon bonheur, tout ça ne comptait pas pour toi ? Je ne suis que poussières dans ce monde...En aucun cas je n'ai le droit d'être heureux ?
Mes jambes tremblaient , je tombai à terre et pensai à ma vie qui n'était que misère… Si ce que nous sommes est le résultat de ce que nous avons pensé , n'ai-je jamais été heureux ?
Margot Popielarz (4°1)