Malévitch peignait une première version de son Carré blanc sur fond blanc en 1916 ; cinq ans auparavant, Félix Vallotton peignait très sagement, sans s'occuper de révolutionner l'art ni quoi que ce soit, les toits d'une ville vus de haut.
Il y a quelque chose pourtant. Si seulement le peintre avait fait le sacrifice de ces buissons vert cru à l'avant-plan !
Tel quel, son tableau me fait vaguement grincer des dents.
Pourtant j'en ai besoin pour aller dans le sens de Malévitch : j'aurais voulu que Vallotton, lui aussi, ose s'aventurer dans l'infini du blanc. Et je crois sentir qu'en effet il en avait envie.
Mais il était trop tôt sans doute.