Vendredi, 1er janvier 1710 – l’Île Grecque
Cela faisait deux mois que mon équipage et moi avions accosté sur l’île, après avoir traversé la mer noire. Nous avons découvert un peuple composé uniquement de femmes et d’enfants, mais les garçons étaient tout au plus âgés de 10 ans.
Elles avaient la peau blanche, vêtues d’une jupe en peau, d’un haut blanc, d’un ceinturon et de bottes en cuir. Leurs cheveux, couleur de blé, étaient attachés en queue de cheval par un lacet.
Elles étaient couvertes de tatouages dans le dos. Ils représentaient les 4 éléments naturels : le feu, l’eau, la terre et le vent. Certaines étaient des chasseuses et partaient des jours entiers sur leurs chevaux, munies d’arcs et de flèches.
D’autres restaient aux villages pour s’occuper des enfants et cultiver les champs.
Ce matin, à mon réveil, le village était bien silencieux. A ma grande surprise, il ne restait qu’un groupe de six femmes qui s’occupaient des enfants. En m’approchant, je me rendis compte que les garçons les plus âgés avaient disparu.
L’équipage était également absent. Mon second m’informa qu’une moitié de l’équipage était retournée sur le navire et l’autre partie était allée explorer l’île du côté de la montagne fumante. Je passai donc ma journée à rêvasser et à me reposer.
A la tombée de la nuit, toutes les femmes revinrent mais sans les jeunes garçons. La plus âgée, qui était la chef du village, vint à ma rencontre. Elle m’expliqua par des gestes et des dessins sur le sable, la raison de leur disparition.
Je compris alors qu’elles étaient parties sur une autre île pour se reproduire. Cette île était composée d’hommes et elles leur laissaient les garçons âgés de plus de 10 ans.
Enfin j’avais la réponse à la question qui me taraudait depuis notre arrivée : comment ce peuple se reproduisait-il ?
Je pris la décision de continuer mon expédition sur l’île des hommes.
Léa (novembre 2020).