Voilà. Ces / c'est / ses / s'est personnages vont vous jouaient / jouées / jouer / jouez l'histoire d'Antigone. Antigone, ces / c'est / ses / s'est la petite maigre qui est / et assise là-bas, est / et qui ne die / dis / dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pence / pense. Elle pence / pense quelle / qu'elle va / vat être Antigone tout à l’heure, quelle / qu'elle va / vat surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude est / et renfermait / renfermé / renfermée / renfermer que personne / perssone ne prenaient / prenait / prener au sérieux dans la famille et ce / se dressait / dressée / dresser seul / seule en face du monde, seul / seule en face de Créon, son / sont oncle, qui et / est le roi. Elle pence / pense quelle / qu'elle va / vat mourir / mourrir, quelle / qu'elle est jeune et quelle / qu'elle aussi, elle aurait bien aimait / aimé / aimée / aimer vivre. Mais il n'y a rien a / à faire. Elle s'apelle / s'appele / s'appelle Antigone et il va / vat falloir quelle / qu'elle joue son / sont rôle jusqu'au bout... Et, depuis que ce / se rideau c'est / s'est levait / levé / lever, elle sent quelle / qu'elle s'éloigne a / à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rie / rit / riz avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles a / à la regardait / regardée / regarder, de nous qui n'avons pas a / à mourir / mourrir ce / se soir.
Jean Anouilh, Antigone, 1946.
Jean Anouilh, Antigone, 1946.