Là, dans cette chambre, convergèrent des courants sauvages de violet bleu de nuit scintillant de poussière d’or, des tourbillons de débris et de feu qui se torsadaient hors des espaces ultimes et de lourds parfums d’au-delà des mondes. Des océans opiacés s’y déversèrent à flot, illuminés par des soleils qu'aucun œil n’a jamais contemplés, et dans leurs remous il y avait d’étranges dauphins et des nymphes marines venus de profondeurs inimaginables. L’infini silencieux tournoya encore autour du rêveur et l’enleva sans toucher son corps qui se penchait dangereusement par la fenêtre solitaire ; et pendant des jours qui n'appartenaient plus aux calendriers des hommes, il fut aussi le jouet des marées de lointaines sphères qui le portèrent doucement jusqu'à rejoindre les rêves qu'il désirait ; les rêves que les Hommes ont perdus. Et qui au cours de nombreux cycles finirent par le déposer tendrement, endormi, sur les berges d’un lever de soleil vert, un vert rivage étoilé de camalotes rouges et parfumé de lotus en fleur…
Howard Phillips Lovecraft, "Azathoth", 1938.
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Justifications :
Convergèrent : c'est le verbe converger, au passé simple, et à la troisième personne du pluriel (sujet : des courants sauvages de violet bleu de nuit scintillant de poussière d’or, des tourbillons de débris et de feu qui se torsadaient hors des espaces ultimes et de lourds parfums d’au-delà des mondes. Hé si.)
Feu : ici, il s'agit de l'élément, et le nom reste donc au singulier.
Toucher : le verbe, précédé de la préposition sans, reste à l'infinitif.
Perdus : le participe passé est précédé de l'auxiliaire avoir, et le COD (le pronom relatif que, qui reprend les rêves) est placé devant le verbe. On doit donc faire l'accord au masculin pluriel.
Parfumé : participe passé épithète du nom rivage ; l'accord se fait donc au masculin singulier.
Howard Phillips Lovecraft, "Azathoth", 1938.
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Justifications :
Convergèrent : c'est le verbe converger, au passé simple, et à la troisième personne du pluriel (sujet : des courants sauvages de violet bleu de nuit scintillant de poussière d’or, des tourbillons de débris et de feu qui se torsadaient hors des espaces ultimes et de lourds parfums d’au-delà des mondes. Hé si.)
Feu : ici, il s'agit de l'élément, et le nom reste donc au singulier.
Toucher : le verbe, précédé de la préposition sans, reste à l'infinitif.
Perdus : le participe passé est précédé de l'auxiliaire avoir, et le COD (le pronom relatif que, qui reprend les rêves) est placé devant le verbe. On doit donc faire l'accord au masculin pluriel.
Parfumé : participe passé épithète du nom rivage ; l'accord se fait donc au masculin singulier.