Ce matin, le temps était froid et le ciel couvert d'énormes nuages noirs et cendrés; en regardant par la fenêtre, de sa petite maison de campagne, John vit quelque chose ou plutôt quelqu'un. Il n'arrivait pas à la distinguer, car les épaisses fumées poussiéreuse avait recouvert, l'extérieur de la maison d'une brume noirâtre tel un nuage charbonneux. Il attendait patiemment, derrière la vitre, que l'écran de fumée se dissipe, sans que la personne, de l'autre côté de la fenêtre ne bouge ; elle était comme figée dans le brouillard, qui s'affinait de plus en plus jusqu'à ne laisser paraître qu'un léger voile de soie noire. Au bout de quelques minutes, qui avaient parus des heures à John, le voile avait totalement disparu ; il réussit à identifier la personne figée dans l'espace vide qui l'entourait : c'était sa voisine, Christina. Au début, il imaginait qu'elle avait dû tomber en trébuchant pendant que la brume s'installait et assombrissait d'un air menaçant les grandes prairies. A partir de ce moment-là, Christina était sûrement restée par terre jusqu'à ce que celle-ci se dissipe pour ne pas se perdre au milieu du champ qui l'entourait. Elle commença à avancer vers sa maison, perdue au fond de l'immense étendue, dont elle devait s'occuper pendant l'absence de son père et de son frère qui étaient partis à la guerre. John vit qu'elle avait dû se fouler la cheville droite, car elle n'arrivait pas à se relever, et elle rampait jusque chez elle. Récemment, il avait plu et le champ, qu'elle récoltait puis labourait, était inondé de grandes flaques d'eau tous les trois ou quatre mètres. Au moment même où John vit cela il courut cherchez son manteau et ses bottes pour lui apporter de l'aide, mais au moment où il voulut ouvrir la porte, elle était bloqué par quelque chose …! Mais Quoi?

Bruce Gameiro Costa, 3°3.