Je me promenais sur ce petit chemin à la lisière du bois quand j'aperçus cette vieille maison . Elle ressemblait à ces grandes demeures normandes à faux colombage et toiture biscornue . Comme elle avait l'air abandonnée, je décidai de pénétrer dans le jardin en friche pour en faire le tour .
A l'arrière je découvris, envahie par le lierre, une petite porte basse mais cossue . Elle était légèrement entrebâillée alors, intriguée, je la poussai . Je dus me courber pour entrer sans me cogner la tête . Je descendis trois marches en pierre et me retrouvai dans la pénombre .
Seul un filet de lumière traversait une lucarne couverte de toiles d'araignée .
La température était douce mais il y régnait une forte odeur d'humidité . Le sol était en terre battue, tout noir . Une vieille chaudière à bois rouillée, encore remplie de cendres, trônait au centre de la pièce . Un énorme tuyau de cuivre s'en échappait et se perdait dans le mur où se dressait une lourde porte munie d'un verrou très ancien . Je soulevai le loquet et ouvris tout doucement . La cave se prolongeait . Une seconde salle apparut . Cet endroit ressemblait plus à un grenier qu'à une cave . En effet, pas de bouteilles de bon vin mais un vieux lit en fer au matelas moisi et troué . Sans doute un refuge pour quelques souris . Un vieux chandelier aux bougies bien consumées ainsi qu'une gamelle toute cabossée jonchaient le sol .
Les murs de pierre étaient recouverts d'inscriptions étranges, incompréhensibles . De ce côté, la lucarne était maculée d'empreintes . À l'opposé, on apercevait un vieil escalier en bois aux marches usagées qui menait vers l'intérieur de la maison . Je m’apprêtais à monter lorsque j'entendis soudain un grésillement suivi d'une musique . Surprise mais intriguée, je me retournai . Le son provenait de sous le lit . Je m'en approchai donc d'un pas incertain .
Pour y voir plus clair, je pris le chandelier et ramassai une boîte d'allumettes à moitié vide posée sur la rampe d'escalier .
Après avoir allumé les restes de bougies, je m'agenouillai et aperçus un tourne-disque . Je le saisis du bout des doigts et le tirai délicatement vers moi . Le boîtier était d'un bleu profond bordé d'une magnifique dorure . Je ne voyais aucune trace de poussière ou de moisissure malgré l'humidité ambiante .
La platine sur laquelle tournait un vinyle impeccable était en bois clair, verni mais quand je voulus lever le bras pour l'arrêter, celui-ci me résista . Apeurée, je me relevai et m'adossai au mur . Je sentis alors comme un chatouillement au niveau de mes épaules .
Je fis volte-face, prête à affronter des araignées . C'est là que je vis apparaître de nouvelles inscriptions . Je croyais rêver, j'approchai un peu plus le chandelier lorsque la musique s'arrêta . Je me retournai, la boîte se ferma d'un coup sec et mes bougies s'éteignirent .
Je me trouvais dans le noir le plus complet .
Une voix commença à fredonner la musique du vinyle . Je sentis quelque chose m'effleurer, mon corps frissonnait . Je n'arrivais pas à crier tellement j'étais terrorisée .
La voix fredonnait de plus en plus fort . Soudain, mes bougies se rallumèrent et je constatai qu'il n'y avait rien autour de moi .
Je courus alors vers la porte mais celle-ci se ferma brutalement . Au plafond une ampoule se mit à clignoter et un corps d'enfant m'apparut . Il portait des vêtements blancs, sales et déchirés . Je ne pus distinguer son visage, en une fraction de seconde, il avait disparu . A cet instant, j'entendis résonner un rire moqueur, un rire d'enfant, terrifiant …
Je me jetai contre la porte de toutes mes forces, elle s'ouvrit et tombai dans l'autre pièce. Je me relevai précipitamment et m'échappai enfin, le cœur battant. Et c'est dans une course effrénée que je regagnai mon domicile. Submergée par l'adrénaline, je me réfugiai dans ma chambre où, angoissée et à bout de forces, je m'effondrai sur mon bureau .
Je ne voulais pas que l'on me prenne pour une folle mais je savais que je ne pourrai garder ça pour moi ! Une multitude de questions envahirent mon esprit . Comment était-ce possible? Avais-je été victime d'hallucinations?... Je ne me sentais pas bien, j'avais des palpitations, je tremblais! J'entendais le rire de cet enfant qui ne cessait point et cette jolie musique devenue si affreuse! Mais il fallait … Il fallait que j'y retourne, il le fallait!
Barbara RUBY (4°4)
A l'arrière je découvris, envahie par le lierre, une petite porte basse mais cossue . Elle était légèrement entrebâillée alors, intriguée, je la poussai . Je dus me courber pour entrer sans me cogner la tête . Je descendis trois marches en pierre et me retrouvai dans la pénombre .
Seul un filet de lumière traversait une lucarne couverte de toiles d'araignée .
La température était douce mais il y régnait une forte odeur d'humidité . Le sol était en terre battue, tout noir . Une vieille chaudière à bois rouillée, encore remplie de cendres, trônait au centre de la pièce . Un énorme tuyau de cuivre s'en échappait et se perdait dans le mur où se dressait une lourde porte munie d'un verrou très ancien . Je soulevai le loquet et ouvris tout doucement . La cave se prolongeait . Une seconde salle apparut . Cet endroit ressemblait plus à un grenier qu'à une cave . En effet, pas de bouteilles de bon vin mais un vieux lit en fer au matelas moisi et troué . Sans doute un refuge pour quelques souris . Un vieux chandelier aux bougies bien consumées ainsi qu'une gamelle toute cabossée jonchaient le sol .
Les murs de pierre étaient recouverts d'inscriptions étranges, incompréhensibles . De ce côté, la lucarne était maculée d'empreintes . À l'opposé, on apercevait un vieil escalier en bois aux marches usagées qui menait vers l'intérieur de la maison . Je m’apprêtais à monter lorsque j'entendis soudain un grésillement suivi d'une musique . Surprise mais intriguée, je me retournai . Le son provenait de sous le lit . Je m'en approchai donc d'un pas incertain .
Pour y voir plus clair, je pris le chandelier et ramassai une boîte d'allumettes à moitié vide posée sur la rampe d'escalier .
Après avoir allumé les restes de bougies, je m'agenouillai et aperçus un tourne-disque . Je le saisis du bout des doigts et le tirai délicatement vers moi . Le boîtier était d'un bleu profond bordé d'une magnifique dorure . Je ne voyais aucune trace de poussière ou de moisissure malgré l'humidité ambiante .
La platine sur laquelle tournait un vinyle impeccable était en bois clair, verni mais quand je voulus lever le bras pour l'arrêter, celui-ci me résista . Apeurée, je me relevai et m'adossai au mur . Je sentis alors comme un chatouillement au niveau de mes épaules .
Je fis volte-face, prête à affronter des araignées . C'est là que je vis apparaître de nouvelles inscriptions . Je croyais rêver, j'approchai un peu plus le chandelier lorsque la musique s'arrêta . Je me retournai, la boîte se ferma d'un coup sec et mes bougies s'éteignirent .
Je me trouvais dans le noir le plus complet .
Une voix commença à fredonner la musique du vinyle . Je sentis quelque chose m'effleurer, mon corps frissonnait . Je n'arrivais pas à crier tellement j'étais terrorisée .
La voix fredonnait de plus en plus fort . Soudain, mes bougies se rallumèrent et je constatai qu'il n'y avait rien autour de moi .
Je courus alors vers la porte mais celle-ci se ferma brutalement . Au plafond une ampoule se mit à clignoter et un corps d'enfant m'apparut . Il portait des vêtements blancs, sales et déchirés . Je ne pus distinguer son visage, en une fraction de seconde, il avait disparu . A cet instant, j'entendis résonner un rire moqueur, un rire d'enfant, terrifiant …
Je me jetai contre la porte de toutes mes forces, elle s'ouvrit et tombai dans l'autre pièce. Je me relevai précipitamment et m'échappai enfin, le cœur battant. Et c'est dans une course effrénée que je regagnai mon domicile. Submergée par l'adrénaline, je me réfugiai dans ma chambre où, angoissée et à bout de forces, je m'effondrai sur mon bureau .
Je ne voulais pas que l'on me prenne pour une folle mais je savais que je ne pourrai garder ça pour moi ! Une multitude de questions envahirent mon esprit . Comment était-ce possible? Avais-je été victime d'hallucinations?... Je ne me sentais pas bien, j'avais des palpitations, je tremblais! J'entendais le rire de cet enfant qui ne cessait point et cette jolie musique devenue si affreuse! Mais il fallait … Il fallait que j'y retourne, il le fallait!
Barbara RUBY (4°4)