En 1610, Galilée publie dans son Sidereus Nuncius des gravures qui reproduisent (plutôt grossièrement) les dessins que l'on voit ci-dessus - des dessins qu'il a faits lui-même, en observant la Lune au télescope.
Le lecteur de l'époque y découvre que la Lune n'est pas une sphère transparente ; que des accidents de terrain, des creux et des bosses, jettent partout des ombres ; que contrairement à l'idée du Grec Aristote, donc, la Lune n'est pas un objet parfait, un globe cristallin sans aspérités.
Dans le même ouvrage, Galilée rapporte son observation de lunes autour de Jupiter : or, si Jupiter a ses lunes, comme la Terre a la sienne, alors Jupiter doit être quelque chose de même nature que la Terre ; et donc ce n'est pas un corps éthéré, immatériel, presque un fantôme placé dans le ciel par le Créateur, comme un signe.
Pas plus que ne l'est la Lune.
Pas plus, sans doute, que ne le sont les autres astres.
Ces petit dessins ont beau n'avoir l'air de rien, ils ont changé le visage de l'univers.