Il allait en Polynésie, à Tahiti, juste au bout du monde, de l’autre côté de la terre, et son voyage devait durer quatre ans, ce qui représentait près de la moitié de ma propre vie, autant dire une durée presque sans fin…
Avec un intérêt tout particulier je suivais les préparatifs de cette longue campagne ; ses malles ferrées qu’on arrangeait avec tant de précautions ; ses galons dorés, ses broderies, son épée, qu’on enveloppait d’une quantité de papiers minces, avec des soins d’ensevelissement, et qu’on enfermait ensuite comme des momies dans des boîtes de métal. Tout cela augmentait l’impression que j’avais déjà, des lointains et des préparatifs de ce long voyage.
On sentait du reste qu’une mélancolie pesait sur la maison tout entière, et devenait de plus en plus lourde à mesure qu’approchait le jour de la grande séparation. Nos repas étaient silencieux ; des recommandations seulement s'échangeaient, et j’écoutais avec recueillement sans rien dire.
La veille de son départ, il s’amusa à me confier — ce qui m’honorait beaucoup — différents petits bibelots fragiles de sa cheminée, me priant de les lui garder avec soin jusqu’à son retour.
Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1895.
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Justifications :
Durer : le verbe est à l'infinitif, puisqu'il n'est précédé d'un autre verbe qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'état.
Ferrées : c'est un participe passé, épithète du nom malles avec lequel il s'accorde en genre et en nombre.
Son : c'est un déterminant possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton, et non l'auxiliaire être.
à : c'est la préposition, et non l'auxiliaire avoir, qu'on pourrait remplacer par avait.
Confier : le verbe est à l'infinitif, puisqu'il est précédé de la préposition à.
Avec un intérêt tout particulier je suivais les préparatifs de cette longue campagne ; ses malles ferrées qu’on arrangeait avec tant de précautions ; ses galons dorés, ses broderies, son épée, qu’on enveloppait d’une quantité de papiers minces, avec des soins d’ensevelissement, et qu’on enfermait ensuite comme des momies dans des boîtes de métal. Tout cela augmentait l’impression que j’avais déjà, des lointains et des préparatifs de ce long voyage.
On sentait du reste qu’une mélancolie pesait sur la maison tout entière, et devenait de plus en plus lourde à mesure qu’approchait le jour de la grande séparation. Nos repas étaient silencieux ; des recommandations seulement s'échangeaient, et j’écoutais avec recueillement sans rien dire.
La veille de son départ, il s’amusa à me confier — ce qui m’honorait beaucoup — différents petits bibelots fragiles de sa cheminée, me priant de les lui garder avec soin jusqu’à son retour.
Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1895.
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Justifications :
Durer : le verbe est à l'infinitif, puisqu'il n'est précédé d'un autre verbe qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'état.
Ferrées : c'est un participe passé, épithète du nom malles avec lequel il s'accorde en genre et en nombre.
Son : c'est un déterminant possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton, et non l'auxiliaire être.
à : c'est la préposition, et non l'auxiliaire avoir, qu'on pourrait remplacer par avait.
Confier : le verbe est à l'infinitif, puisqu'il est précédé de la préposition à.