Un
matin, alors que je me promenais dans les rues de mon petit hameau,
j'aperçus deux hommes plutôt âgés qui parlaient. L'un disait
qu'il avait chassé dans une forêt où le gibier abondait et depuis
il n'y était jamais retourné, incapable de faire le voyage seul.
L'autre le prit pour un fou : il savait bien qu'un endroit pareil ne
pouvait pas exister et le laissa délirer tout seul. La chasse se
faisant plus rude chaque jour, aucun collet ne fonctionnait : j'avais
de la chance quand un lapin s'y prenait. Alors cette forêt giboyeuse
était une aubaine pour moi. Je m'approchai de cet homme et lui
demandai de m'en parler. Où se trouvait-elle? Comment y aller ?
L'homme eut du mal à se le rappeler exactement mais au bout de
quelques minutes il me dit qu'elle se situait à deux jours au nord à
pied ou un jour à cheval. J'étais plutôt pauvre donc je n'avais
qu'un cheval. Je proposai à l'homme de l'emmener. Il monterait à
cheval et je marcherais à côté ; il accepta. Le lendemain nous
partions pour un grand périple.
Nous arrivâmes devant une multitude de collines. Après en avoir franchi plusieurs nous arrivâmes au pied d'une plus impressionnante que les autres par sa hauteur. Nous décidâmes de continuer et de camper de l'autre côté ; enfin arrivés, le vieil homme me dit être épuisé par cette longue marche et s'écroula de fatigue avant d'avoir eu le temps de monter le campement qui se comportait juste d'un baluchon pour notre tête et de quoi faire une flambée. Après avoir ramassé du bois j'allumai un feu à côté du vieil homme qui venait d'ouvrir les yeux . Je voyais dans son regard un mélange de stupeur et d'émerveillement. Je regardai dans la même direction. Je fus stupéfait par ce paysage, que je n'avais pas encore pris la peine de détailler. Face à nous, cette forêt immense. Un ciel bleuté surplombait ce paysage. Une lune blanche et ronde donnait l'impression que le ciel n'était qu'un océan sans fin . Elle laissait sa lumière transpercer le feuillage peu dense. L'homme fut submergé de mélancolie face à ce paysage et me dit que s'il venait à mourir il voudrait être enterré dans ce lieu. Je trouvais cela bouleversant ; puis après quelques minutes de silence à contempler ce paysage, nous nous endormîmes près du feu ; au matin je me levai avant le vieil homme pour avoir le temps de rallumer le foyer ; puis quand le feu fut ravivé je voulus réveiller l'homme mais il ne bougeait pas. Je reculai de quelques pas, sa poitrine ne bougeait pas. Et je compris les paroles dites par l'homme la nuit passée : il savait qu'il allait mourir. Alors je creusai tout la matinée. Je posai délicatement le corps dans le trou. Je confectionnai un bouquet avec les fleurs qui se trouvaient autour de nous. Je lui posai les fleurs sur le torse et refermai la fosse avec les larmes aux yeux. Je priai pour lui et préparai la jument pour le voyage de retour .
Je savais que chasser à cet endroit dégraderait ce paysage magnifique, et que s'il était découvert par des gens malsains il serait détruit et perdrait toute sa beauté. C'est pour cela qu'il doit rester secret.
(Jade, 2015).
Nous arrivâmes devant une multitude de collines. Après en avoir franchi plusieurs nous arrivâmes au pied d'une plus impressionnante que les autres par sa hauteur. Nous décidâmes de continuer et de camper de l'autre côté ; enfin arrivés, le vieil homme me dit être épuisé par cette longue marche et s'écroula de fatigue avant d'avoir eu le temps de monter le campement qui se comportait juste d'un baluchon pour notre tête et de quoi faire une flambée. Après avoir ramassé du bois j'allumai un feu à côté du vieil homme qui venait d'ouvrir les yeux . Je voyais dans son regard un mélange de stupeur et d'émerveillement. Je regardai dans la même direction. Je fus stupéfait par ce paysage, que je n'avais pas encore pris la peine de détailler. Face à nous, cette forêt immense. Un ciel bleuté surplombait ce paysage. Une lune blanche et ronde donnait l'impression que le ciel n'était qu'un océan sans fin . Elle laissait sa lumière transpercer le feuillage peu dense. L'homme fut submergé de mélancolie face à ce paysage et me dit que s'il venait à mourir il voudrait être enterré dans ce lieu. Je trouvais cela bouleversant ; puis après quelques minutes de silence à contempler ce paysage, nous nous endormîmes près du feu ; au matin je me levai avant le vieil homme pour avoir le temps de rallumer le foyer ; puis quand le feu fut ravivé je voulus réveiller l'homme mais il ne bougeait pas. Je reculai de quelques pas, sa poitrine ne bougeait pas. Et je compris les paroles dites par l'homme la nuit passée : il savait qu'il allait mourir. Alors je creusai tout la matinée. Je posai délicatement le corps dans le trou. Je confectionnai un bouquet avec les fleurs qui se trouvaient autour de nous. Je lui posai les fleurs sur le torse et refermai la fosse avec les larmes aux yeux. Je priai pour lui et préparai la jument pour le voyage de retour .
Je savais que chasser à cet endroit dégraderait ce paysage magnifique, et que s'il était découvert par des gens malsains il serait détruit et perdrait toute sa beauté. C'est pour cela qu'il doit rester secret.
(Jade, 2015).