Et Agamemnôn bondit le premier et tua le guerrier Bianôr, prince des peuples, et son compagnon Oileus qui conduisait les chevaux. Et celui-ci, sautant du char, lui avait fait face. Et l'Atréide, comme il sautait, le frappa au front de la lance aiguë, et le casque épais ne résista point à l'airain qui y pénétra, brisa le crâne et traversa la cervelle du guerrier qui s'élançait. Et le roi des hommes, Agamemnôn, les abandonna tous deux en ce lieu, après avoir arraché leurs cuirasses étincelantes.
Puis, il s'avança pour tuer Isos et Antiphos, deux fils de Priamos, l'un bâtard et l'autre légitime, montés sur le même char. Et le bâtard tenait les rênes, et l'illustre Antiphos combattait. Akhilleus les avait autrefois saisis et liés avec des branches d'osier, sur les sommets de l'Ida, comme ils paissaient leurs brebis ; et il avait accepté le prix de leur affranchissement. Mais voici que l'Atréide Agamemnôn qui commandait au loin perça Isos d'un coup de lance au-dessus de la mamelle, et, frappant Antiphos de l'épée auprès de l'oreille, le renversa du char. Et, comme il leur arrachait leurs belles armes, il les reconnut, les ayant vus auprès des nefs, quand Akhilleus aux pieds rapides les y avait amenés des sommets de l'Ida.
Ainsi un lion brise aisément, dans son antre, les saisissant avec ses fortes dents, les faibles petits d'une biche légère, et arrache leur âme délicate. Et la biche accourt, mais elle ne peut les secourir, car une profonde terreur la saisit ; et elle s'élance à travers les fourrés de chênes des bois, effarée et suant d'épouvante devant la fureur de la puissante bête féroce. De même nul ne put conjurer la perte des Priamides, et tous fuyaient devant les Argiens.
Homère, Iliade, VIIème siècle av. JC.
Puis, il s'avança pour tuer Isos et Antiphos, deux fils de Priamos, l'un bâtard et l'autre légitime, montés sur le même char. Et le bâtard tenait les rênes, et l'illustre Antiphos combattait. Akhilleus les avait autrefois saisis et liés avec des branches d'osier, sur les sommets de l'Ida, comme ils paissaient leurs brebis ; et il avait accepté le prix de leur affranchissement. Mais voici que l'Atréide Agamemnôn qui commandait au loin perça Isos d'un coup de lance au-dessus de la mamelle, et, frappant Antiphos de l'épée auprès de l'oreille, le renversa du char. Et, comme il leur arrachait leurs belles armes, il les reconnut, les ayant vus auprès des nefs, quand Akhilleus aux pieds rapides les y avait amenés des sommets de l'Ida.
Ainsi un lion brise aisément, dans son antre, les saisissant avec ses fortes dents, les faibles petits d'une biche légère, et arrache leur âme délicate. Et la biche accourt, mais elle ne peut les secourir, car une profonde terreur la saisit ; et elle s'élance à travers les fourrés de chênes des bois, effarée et suant d'épouvante devant la fureur de la puissante bête féroce. De même nul ne put conjurer la perte des Priamides, et tous fuyaient devant les Argiens.
Homère, Iliade, VIIème siècle av. JC.