Quand on pense à 1914, on pense aux derniers feux de la Belle Époque. Kandisky se charge de nous montrer combien nous nous égarons car lui, cette année-là, en février, produit ça.
un œil averti voit encore les trace de la figuration, les trace d'un paysage, mais nous sommes déjà entrés dans une abstraction où les couleurs et la formes se répondent sans en avoir plus rien à faire du sujet. Et cela fait du bien. Surtout que là il s'agit d'une belle bagarre, entre l'aplat de la tache rouge, en haut à gauche, nimbée de bleu, et l'amas sur fond noir qui lui fait face, à droite. Au milieu, des lignes qui dansent, des couleurs délicates qui s'opposent violemment, un artiste à l’œuvre, la préfiguration des batailles à venir, sans cesse recommencées, en vain. Un coup de poing dans la figure, libérateur.