C'était un soir d'hiver. Je rentrai chez moi après avoir passé une heure de retenue avec le professeur de mathématiques. Je passais toujours par un chemin mal éclairé. J'avais toujours peur de ce chemin. Ce soir-là, un homme me bouscula. Je m'excusai ; il s'arrêta en me fixant. Il était grand, ses vêtements étaient propres mais son visage était gris noir avec de grands yeux sombres. Son regard était froid et inquiétant, ses cheveux blonds sales et emmêlés. Je repartis. Je me retournai un petit instant et je réalisai qu'il continuait à me regarder. J'en frissonnai de peur.
Le lendemain matin, il faisait encore nuit. J'habitais dans un petit village et je devais chaque jour prendre le bus pour aller au collège. Je marchais dans la rue qui comme à chaque fois m' angoissait. D'une maison qui semblait abandonnée, je vis alors sortir l'homme de la veille. Un grand chien aux yeux aussi noirs que ceux de son maître l'accompagnait. En grondant, il me montra ses énormes crocs. Son maître éclata d'un rire aigu qui me fit mal aux tympans. Je tremblais de peur.
Néanmoins, je me redressais et prenant mon courage à deux mains, je poursuivis ma route. J'essayais de rester calme même si derrière moi j'entendais encore le grondement menaçant du chien de l'homme qui me terrifiait. Cette nouvelle journée ne commençait pas de la meilleure façon.
Marion, 5°1.