C'est un petit vase à parfum en céramique, d'à peine cinq centimètres de haut.
On le portait autour du cou, en Grèce, il y a plus de deux mille cinq cents ans ; d'où le trou à l'endroit des pieds de la chouette.
Peut-être ne valait-il pas grand chose à l'époque ; après tout il est raté : il aurait dû tout entier être bicolore ; comme pour la tête et le haut du corps, les plumes des ailes auraient dû présenter une alternance d'ivoire et de brun très sombre, quasi noir.
Mais le potier a poussé le feu trop fort, ou il a oublié l'oiseau dans le four ; et la petite chouette a pris les couleurs du phénix. Qui sait ce que son créateur a pu penser du résultat.
Quoi qu'il en soit, il s'est abstenu de briser la petite chouette en céramique.
Il y aurait peut-être une morale à tirer de cette histoire. Est-ce indispensable ? Je ne crois pas. Les choses se suffisent. Elles ont leur façon à elles d'être présentes et de partager le monde avec nous.