Il abrégea beaucoup les leçons des enfants, et ensuite, quand la présence de madame de Rênal vint le rappeler tout à fait aux soins de sa gloire, il décida qu’il fallait absolument qu’elle permît ce soir-là que sa main restât dans la sienne.
Le soleil en baissant, et rapprochant le moment décisif, fit battre le cœur de Julien d’une façon singulière. La nuit vint. Il observa avec une joie qui lui ôta un poids immense de dessus la poitrine, qu’elle serait fort obscure. Le ciel chargé de gros nuages, promenés par un vent très chaud, semblait annoncer une tempête. Les deux amies se promenèrent fort tard. Tout ce qu’elles faisaient ce soir-là semblait singulier à Julien. Elles jouissaient de ce temps, qui, pour certaines âmes délicates, semble augmenter le plaisir d'aimer.
On s'assit enfin, madame de Rênal à côté de Julien, et madame Derville près de son amie. Préoccupée de ce qu’il allait tenter, Julien ne trouvait rien à dire. La conversation languissait.
Serai-je aussi tremblant et malheureux au premier duel qui me viendra ? se dit Julien ; car il avait trop de méfiance et de lui et des autres, pour ne pas voir l’état de son âme.
Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830.
-----------------------------------------------------------
Justifications
Rappeler : le verbe est précédé d'un autre verbe, venir, qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'action ; il est donc forcément à l'infinitif.
Ce : c'est un déterminant démonstratif qu'on pourrait remplacer par un ou le.
Qu'elle : on pourrait remplacer par qu'il : c'est donc la conjonction de subordination que suivie du pronom personnel il.
Promenés : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom nuages.
Annoncer : on pourrait remplacer ce verbe par un infinitif du 3e groupe comme prendre, même s'il est placé après un verbe d'état (c'est quand même le verbe qui fait l'action d'annoncer).
Semblait : le sujet tout ce qu'elles faisaient (tout cela) correspond à la troisième personne du singulier.
Son : c'est un pronom possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton.
Le soleil en baissant, et rapprochant le moment décisif, fit battre le cœur de Julien d’une façon singulière. La nuit vint. Il observa avec une joie qui lui ôta un poids immense de dessus la poitrine, qu’elle serait fort obscure. Le ciel chargé de gros nuages, promenés par un vent très chaud, semblait annoncer une tempête. Les deux amies se promenèrent fort tard. Tout ce qu’elles faisaient ce soir-là semblait singulier à Julien. Elles jouissaient de ce temps, qui, pour certaines âmes délicates, semble augmenter le plaisir d'aimer.
On s'assit enfin, madame de Rênal à côté de Julien, et madame Derville près de son amie. Préoccupée de ce qu’il allait tenter, Julien ne trouvait rien à dire. La conversation languissait.
Serai-je aussi tremblant et malheureux au premier duel qui me viendra ? se dit Julien ; car il avait trop de méfiance et de lui et des autres, pour ne pas voir l’état de son âme.
Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830.
-----------------------------------------------------------
Justifications
Rappeler : le verbe est précédé d'un autre verbe, venir, qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'action ; il est donc forcément à l'infinitif.
Ce : c'est un déterminant démonstratif qu'on pourrait remplacer par un ou le.
Qu'elle : on pourrait remplacer par qu'il : c'est donc la conjonction de subordination que suivie du pronom personnel il.
Promenés : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom nuages.
Annoncer : on pourrait remplacer ce verbe par un infinitif du 3e groupe comme prendre, même s'il est placé après un verbe d'état (c'est quand même le verbe qui fait l'action d'annoncer).
Semblait : le sujet tout ce qu'elles faisaient (tout cela) correspond à la troisième personne du singulier.
Son : c'est un pronom possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton.