Je me promenais sur ce petit chemin à la lisière du bois quand j’aperçus cette vieille maison. Elle ressemblait à ces grandes demeures normandes en faux colombage et toiture biscornue. Comme elle avait l’air abandonnée, je décidai de pénétrer dans le jardin en friche pour en faire le tour. A l’arrière, je découvris, envahie par le lierre, un petite porte basse mais cossue. Elle était légèrement entrebâillée alors, intriguée, je la poussai. Je dus me courber pour entrer sans me cogner la tête. Je descendis trois marches en pierre et me retrouvai dans la pénombre. Seul un filet de lumière traversait une lucarne couverte de toiles d’araignée. La température était douce mais il y régnait une forte odeur d’humidité. Le sol était en terre battue, tout noir. Une vieille chaudière à bois, rouillée, encore remplie de cendres, trônait au centre de la pièce. Un énorme tuyau de cuivre s’en échappait et se perdait dans le mur où se dressait une lourde porte munie d’un verrou très ancien. Je soulevai le loquet et ouvris tout doucement. La cave se prolongeait. Une seconde salle apparut . Cet endroit ressemblait plus à un grenier qu’à une cave. En effet, pas de bouteilles de vin mais un vieux lit en fer au matelas moisi et troué. Sans doute un refuge pour quelques souris. Un vieux chandelier aux bougies bien consumées ainsi qu’une gamelle toute cabossée jonchaient le sol. Les murs de pierre étaient recouverts d’inscriptions étranges, incompréhensibles. De ce côté, la lucarne était maculée d’empreintes. A l’opposé, on pouvait distinguer un vieil escalier en bois aux marches usagées qui menait vers l’intérieur de la maison.
Barbara Ruby (4°4)
Barbara Ruby (4°4)