Quelques heures s’écoulèrent.
Le soleil se leva, éblouissant.
Son premier rayon éclaira sur le plateau de la grande Douvre une forme immobile. C’était Gilliatt.
Il était toujours étendu sur le rocher.
Cette nudité glacée et roidie n’avait plus un frisson. Les paupières closes étaient blêmes. Il eût été difficile de dire si ce n’était pas un cadavre.
Le soleil paraissait le regarder.
Si cet homme nu n’était pas mort, il en était si près qu’il suffisait du moindre vent froid pour l’achever.
Le vent se mit à souffler, tiède et vivifiant ; la printanière haleine de mai.
Cependant le soleil montait dans le profond ciel bleu ; son rayon moins horizontal s’empourpra. Sa lumière devint chaleur. Elle enveloppa Gilliatt.
Gilliatt ne bougeait pas. S’il respirait, c’était de cette respiration prête à s’éteindre qui ternirait à peine un miroir.
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866.
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Justifications :
Se : il est devant un verbe, c'est un pronom réfléchi ; on pourrait écrire je me levai, tu te levas...
Glacée : c'est le participe passé du verbe glacer (on peut aussi dire que c'est un adjectif qualificatif dans ce cas), il est épithète du nom nudité, et s'accorde donc avec lui (au féminin singulier).
Regarder : on pourrait le remplacer par prendre, donc c'est un infinitif (On voit ici qu'un verbe d'état comme paraître ou sembler peut aussi être suivi d'un infinitif, si c'est le sujet du verbe qui accomplit l'action ; là par exemple, c'est le soleil qui regarde).
Son : c'est un déterminant possessif, qu'on pourrait remplacer par mon, ton (ou le, ou un...)
Devint : c'est le verbe devenir, au passé simple, à la 3e personne du singulier.
Le soleil se leva, éblouissant.
Son premier rayon éclaira sur le plateau de la grande Douvre une forme immobile. C’était Gilliatt.
Il était toujours étendu sur le rocher.
Cette nudité glacée et roidie n’avait plus un frisson. Les paupières closes étaient blêmes. Il eût été difficile de dire si ce n’était pas un cadavre.
Le soleil paraissait le regarder.
Si cet homme nu n’était pas mort, il en était si près qu’il suffisait du moindre vent froid pour l’achever.
Le vent se mit à souffler, tiède et vivifiant ; la printanière haleine de mai.
Cependant le soleil montait dans le profond ciel bleu ; son rayon moins horizontal s’empourpra. Sa lumière devint chaleur. Elle enveloppa Gilliatt.
Gilliatt ne bougeait pas. S’il respirait, c’était de cette respiration prête à s’éteindre qui ternirait à peine un miroir.
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866.
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Justifications :
Se : il est devant un verbe, c'est un pronom réfléchi ; on pourrait écrire je me levai, tu te levas...
Glacée : c'est le participe passé du verbe glacer (on peut aussi dire que c'est un adjectif qualificatif dans ce cas), il est épithète du nom nudité, et s'accorde donc avec lui (au féminin singulier).
Regarder : on pourrait le remplacer par prendre, donc c'est un infinitif (On voit ici qu'un verbe d'état comme paraître ou sembler peut aussi être suivi d'un infinitif, si c'est le sujet du verbe qui accomplit l'action ; là par exemple, c'est le soleil qui regarde).
Son : c'est un déterminant possessif, qu'on pourrait remplacer par mon, ton (ou le, ou un...)
Devint : c'est le verbe devenir, au passé simple, à la 3e personne du singulier.