Tout remontait à cette nuit d'hiver où cette chose horrible m'était arrivée. Je venais de perdre mes amis, mes proches, ma famille. Ils avaient été assassinés. Je décidai donc de m'en aller marcher afin de me calmer. Je me sentais comme dans un univers dans lequel je n'avais plus ma place. Il se mit à pleuvoir. Il faisait froid, très froid. Le pantalon troué, le bonnet et les gants ne suffisaient plus. Je revis alors l'image de mes parents et de la tante Madelaine tout ensanglantés. Cette image effroyable me tourmentait et ne cessait de passer en boucle dans mon esprit. Je m'allongeai sur cette herbe humide et sale et m'endormis...
J'entendis le gazouillement d'un oiseau. J'ouvris les yeux et m'aperçus que je n'étais plus au même endroit. Ici, l'herbe était fraîche et agréable au toucher, le soleil rayonnait plus que jamais. Ce nouveau paysage apaisait mon âme. Étais-je mort? Était-ce un rêve? Je me posais ces questions depuis le moment où j'avais ouvert les yeux. Je me levai et m'adossai à un arbre. Quel magnifique paysage. Devant moi s'élevaient de grandes falaises. Elles étaient si blanches, et cette mer était d'un bleu si profond ! Je vis alors sur l'eau des voiles qui s'éloignaient. Peut-être devrais-je en faire de même et m'éloigner à mon tour vers ces régions inconnues, ce pays si lointain. Je trouverais sûrement ma place là-bas. Mais une voix au fond de moi semblait me dire qu'il n'était pas encore temps pour moi de m'en aller.
Le soleil commença à s'éloigner et il se mit à pleuvoir ici aussi. Le paysage perdait peu à peu de sa splendeur. Il y eut un grand souffle de vent. Je trouvai un abri et y restai. Il faisait assez sombre; j'avais peur. Je me dis que cet endroit n'était pas si différent de celui où je me trouvais auparavant. Je fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, à ma grande surprise, j'étais de nouveau allongé sur cette herbe humide et sale . Ce n'était donc qu'un rêve. Pendant un court moment, ici était devenu là-bas, et là-bas était devenu ici.
Josély Ortet.
J'entendis le gazouillement d'un oiseau. J'ouvris les yeux et m'aperçus que je n'étais plus au même endroit. Ici, l'herbe était fraîche et agréable au toucher, le soleil rayonnait plus que jamais. Ce nouveau paysage apaisait mon âme. Étais-je mort? Était-ce un rêve? Je me posais ces questions depuis le moment où j'avais ouvert les yeux. Je me levai et m'adossai à un arbre. Quel magnifique paysage. Devant moi s'élevaient de grandes falaises. Elles étaient si blanches, et cette mer était d'un bleu si profond ! Je vis alors sur l'eau des voiles qui s'éloignaient. Peut-être devrais-je en faire de même et m'éloigner à mon tour vers ces régions inconnues, ce pays si lointain. Je trouverais sûrement ma place là-bas. Mais une voix au fond de moi semblait me dire qu'il n'était pas encore temps pour moi de m'en aller.
Le soleil commença à s'éloigner et il se mit à pleuvoir ici aussi. Le paysage perdait peu à peu de sa splendeur. Il y eut un grand souffle de vent. Je trouvai un abri et y restai. Il faisait assez sombre; j'avais peur. Je me dis que cet endroit n'était pas si différent de celui où je me trouvais auparavant. Je fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, à ma grande surprise, j'étais de nouveau allongé sur cette herbe humide et sale . Ce n'était donc qu'un rêve. Pendant un court moment, ici était devenu là-bas, et là-bas était devenu ici.
Josély Ortet.