Je ne m’y rendais jamais, enfin presque. En réalité c’était surtout car elle était à moitié abandonnée. Cette salle m’impressionnait beaucoup. Je pouvais cependant y rester de longues heures. Maman m’avait envoyée chercher un livre dont elle avait besoin. Cette bibliothèque était spacieuse et très encombrée. L’atmosphère était lourde car la pièce était assez ennuyeuse et triste. La porte était sculptée dans du chêne, les étagères comme la table d’étude étaient recouvertes d’un épais tapis de poussière. Sur le mur de droite s’ouvraient deux fenêtres aux volets blancs décrépits. Seul un trait de lumière pouvait éclairer la salle. Au fond, proche de la table d’étude s’étalait un bureau énorme encore plus sombre que les autres meubles. Il était recouvert de paperasses. Mais le plus intrigant était une harpe. Très grande et belle, aux finitions d’ébène et dorée. Malgré l’abondante couche de crasse, j’apercevais des décors peints sur la table d’harmonie. Elle avait résisté au temps et aucune de ses cordes n’était cassée.
Je partais à la recherche du livre quand j’entendis comme un son, un bruit qui provenait de l’instrument, mais c’était absurde. Mon œil était attiré par la harpe. Puis, un courant d’air glacial vint souffler dans mon cou. Je tremblotai nerveusement. Après tout, ce n’était peut-être rien. Les fenêtre étaient mal jointes. Mon regard était fixé sur la harpe. Je lâchai le livre que j’avais trouvé. Impossible ! Je voulais crier, impossible ! Une ombre était assise sur la banquette ! Pétrifiée, je l’écoutai. Elle jouait une berceuse. Je la connaissais, ma mère la chantait. Les notes sifflaient dans mes oreilles. Plus rien ! Une corde avait cassé. Alors l’ombre se leva et fonça sur moi. Puis plus rien ! Disparue ! Je m’écroulai sur le sol prise d’une faiblesse soudaine.
Plus tard mais je ne sais quand, je me réveillai, fatiguée, mais je regardai tout de suite la harpe. Une corde manquait, celle de do ! La plus importante des cordes, celle qui fait vivre la harpe…
Cassandre Duchamp (4°4)
Je partais à la recherche du livre quand j’entendis comme un son, un bruit qui provenait de l’instrument, mais c’était absurde. Mon œil était attiré par la harpe. Puis, un courant d’air glacial vint souffler dans mon cou. Je tremblotai nerveusement. Après tout, ce n’était peut-être rien. Les fenêtre étaient mal jointes. Mon regard était fixé sur la harpe. Je lâchai le livre que j’avais trouvé. Impossible ! Je voulais crier, impossible ! Une ombre était assise sur la banquette ! Pétrifiée, je l’écoutai. Elle jouait une berceuse. Je la connaissais, ma mère la chantait. Les notes sifflaient dans mes oreilles. Plus rien ! Une corde avait cassé. Alors l’ombre se leva et fonça sur moi. Puis plus rien ! Disparue ! Je m’écroulai sur le sol prise d’une faiblesse soudaine.
Plus tard mais je ne sais quand, je me réveillai, fatiguée, mais je regardai tout de suite la harpe. Une corde manquait, celle de do ! La plus importante des cordes, celle qui fait vivre la harpe…
Cassandre Duchamp (4°4)