Le 18 décembre 1851
Mon cher Paul,
Depuis que ton père nous a quittés et que je vous ai abandonnés ta sœur et toi, mon cœur se languit et dépérit. Mon fils, mon tendre enfant. Les mots me manquent. Ma main tremble en ce moment même où je t’écris. Des phrases ne sauraient exprimer tous les regrets qui tourmentent mon âme depuis bien longtemps. Mon acte égoïste vous a fait souffrir et les remords rongent mon être. Tu as maintenant 22 ans et tu dois savoir. Je suis malade, gravement malade.
Ma vie ne tient qu’à un fil. Mon corps fragile n’en a plus pour longtemps. La mort m’assaille de toutes parts. Je vomis très souvent. Parfois je fais des malaises. J’ai même des hallucinations.
Je crois vous voir. Je suis là au centre de cette vallée qui m’est inconnue. Je porte une tenue de deuil, tends les bras et regarde au loin. Quelques grands arbres sont distribués au hasard et au fond s’élèvent de majestueuses montagnes. Enfin je te vois, puis ta sœur m’apparaît. Malheureusement ce moment n’est que de courte durée. Ces monts infranchissables me rappellent à quel point vous êtes loin de moi. Puis vous m’accablez de reproches toi, puis elle, alors je crie et m’effondre sur mon lit, je suis en sueur et terrifiée.
Je vous ai laissés seuls et le regretterai à tout jamais. Me pardonneras-tu ? Je sens les larmes qui roulent sur mes joues. Ainsi donc je pars le cœur lourd. Au revoir mon enfant. Qu’est-ce que la puissance de Dieu par rapport à moi, simple mortelle ? Il a décidé que je partirai. Alors je pars. Tout de même j’aurais aimé savoir. Vais-je retrouver mon tendre époux au paradis ou bien Lucifer? Je pense que seul le créateur le sait. Alors je vous dis adieu. Plus tard dans de longues années, vous me rejoindrez… Donc je vous souhaite bonne vie mes enfants, bonne vie !
Je t’aime!
Ta Mère, Marie Delacroix
Cassandre Duchamp, 4°4.
Mon cher Paul,
Depuis que ton père nous a quittés et que je vous ai abandonnés ta sœur et toi, mon cœur se languit et dépérit. Mon fils, mon tendre enfant. Les mots me manquent. Ma main tremble en ce moment même où je t’écris. Des phrases ne sauraient exprimer tous les regrets qui tourmentent mon âme depuis bien longtemps. Mon acte égoïste vous a fait souffrir et les remords rongent mon être. Tu as maintenant 22 ans et tu dois savoir. Je suis malade, gravement malade.
Ma vie ne tient qu’à un fil. Mon corps fragile n’en a plus pour longtemps. La mort m’assaille de toutes parts. Je vomis très souvent. Parfois je fais des malaises. J’ai même des hallucinations.
Je crois vous voir. Je suis là au centre de cette vallée qui m’est inconnue. Je porte une tenue de deuil, tends les bras et regarde au loin. Quelques grands arbres sont distribués au hasard et au fond s’élèvent de majestueuses montagnes. Enfin je te vois, puis ta sœur m’apparaît. Malheureusement ce moment n’est que de courte durée. Ces monts infranchissables me rappellent à quel point vous êtes loin de moi. Puis vous m’accablez de reproches toi, puis elle, alors je crie et m’effondre sur mon lit, je suis en sueur et terrifiée.
Je vous ai laissés seuls et le regretterai à tout jamais. Me pardonneras-tu ? Je sens les larmes qui roulent sur mes joues. Ainsi donc je pars le cœur lourd. Au revoir mon enfant. Qu’est-ce que la puissance de Dieu par rapport à moi, simple mortelle ? Il a décidé que je partirai. Alors je pars. Tout de même j’aurais aimé savoir. Vais-je retrouver mon tendre époux au paradis ou bien Lucifer? Je pense que seul le créateur le sait. Alors je vous dis adieu. Plus tard dans de longues années, vous me rejoindrez… Donc je vous souhaite bonne vie mes enfants, bonne vie !
Je t’aime!
Ta Mère, Marie Delacroix
Cassandre Duchamp, 4°4.