Ici la composition s’interrompt et laisse un grand vide au milieu du tableau.
Après ce vide, la première figure qu’on aperçoit sur la gauche, vers un des angles du tombeau d’Hector, est belle, très-belle ; c’est une des suivantes d’Andromaque, agenouillée, les bras élevés vers le ciel, les mains jointes, le visage tout couvert de sa longue chevelure.
Ensuite c’est un soldat qui s’est saisi d’Astyanax, qu’il tient entre ses bras. L’enfant est tourné et penché vers sa mère.
Andromaque est prosternée aux pieds du soldat et semble plutôt supplier que disputer son enfant. Sa tête répond aux cuisses du soldat. Elle a les bras étendus, le corps incliné et la tête relevée ; son vêtement, son caractère, son attitude sont nobles et pathétiques.
Derrière Andromaque, un soldat empêche une des suivantes d’Andromaque d’approcher de sa maîtresse et de l’enfant ; cette suivante s’arrache les cheveux et elle est renversée sur une autre qui se tord les bras.
Toute cette partie de la scène, composée avec chaleur, se passe au-devant du tombeau, qui forme une belle et grande masse.
Denis Diderot, Salon de 1763.
Après ce vide, la première figure qu’on aperçoit sur la gauche, vers un des angles du tombeau d’Hector, est belle, très-belle ; c’est une des suivantes d’Andromaque, agenouillée, les bras élevés vers le ciel, les mains jointes, le visage tout couvert de sa longue chevelure.
Ensuite c’est un soldat qui s’est saisi d’Astyanax, qu’il tient entre ses bras. L’enfant est tourné et penché vers sa mère.
Andromaque est prosternée aux pieds du soldat et semble plutôt supplier que disputer son enfant. Sa tête répond aux cuisses du soldat. Elle a les bras étendus, le corps incliné et la tête relevée ; son vêtement, son caractère, son attitude sont nobles et pathétiques.
Derrière Andromaque, un soldat empêche une des suivantes d’Andromaque d’approcher de sa maîtresse et de l’enfant ; cette suivante s’arrache les cheveux et elle est renversée sur une autre qui se tord les bras.
Toute cette partie de la scène, composée avec chaleur, se passe au-devant du tombeau, qui forme une belle et grande masse.
Denis Diderot, Salon de 1763.