Ernst Haeckel - Prosobranchia, in Kunstformen der Natur, 1904.

Ernst Haeckel était fasciné par les formes de la nature : il voyait dans leur évolution un progrès qui conduisait du micro-organisme à l'Homme.

La symétrie qui ordonnait la conformation des plus modestes des créatures vivantes, surtout, le ravissait.
(Parce que oui : tout comme les coquillages de la première illustration, ces architectures délirantes que l'on voit ci-dessous sont les squelettes d'organismes vivants - mais ceux-là pas plus gros qu'un grain de sable - : les Radiolaires).

Haeckel voyait un ordre à la nature - un ordre qu'il se sentait de force à comprendre. Il a même été jusqu'à ordonner les différents peuples de l'humanité - et sans surprise, c'était ceux du nord de l'Europe, dont il faisait partie, qui occupaient le haut du classement.

Plus je regarde ces images et plus je dois avouer que sa logique m'échappe un peu.
Autant je peux y voir une collection de réponses incroyablement complexes - à la fois complètement folles et parfaitement structurées - à un problème que je me sens bien incapable de cerner, autant l'idée de classer ces réponses - selon quels critères au juste ? - me dépasse complètement.

En quoi tel radiolaire serait-il le brouillon d'un autre ?
En quoi les reptiles seraient-ils les brouillons des mammifères ? Le singe, celui de l'homme ?

Ernst Haeckel - Cyrtoidea, in Kunstformen der Natur, 1904.