Cela faisait presque trois mois que j'avais démissionné, quand j'emménageai dans la rue du Diable. Cette rue était très sûrement la plus pauvre de la ville, mais ma démission m'avait fait perdre beaucoup d'argent, m'obligeant à y habiter.
Je n'avais jamais vu une rue semblable à celle-ci. Le sol y était constamment mouillé car les bouches d'égouts étaient encombrées de déchets. Les maisons étaient faites de briques entre lesquelles s'accrochaient des plantes grimpantes. Les murets de pierre qui délimitaient les parcelles de terrain , étaient , tout comme les toits, recouverts de mousse. Les habitants de cette rue ne sortaient que très rarement de chez eux et quand ils le faisaient, ils ne supportaient pas quelqu'un soit proche d'eux.
Un jour, je me décidai à aller frapper à la porte de l'un de mes voisins, mais il ne répondit pas. Je fis de même chez tout le monde, mais chaque fois, il se reproduisit la même chose.
Une nuit, je me fis réveiller par un cri de femme. Énervé car cela avait dérangé mon sommeil, j'ouvris ma fenêtre pour savoir qui pouvais bien crier en pleine nuit. Je découvris alors que tous mes voisins vivaient de nuit. Impatient de faire leur connaissance, je me hâtai à ma porte, mais quand je l'ouvris, la rue était déserte.
Le lendemain, je me fis un observatoire pour guetter ce qu'il se passait pendant la nuit. Le reste de ma journée se déroula normalement, bien que l'excitation à l'idée d'observer mes voisins et la peur de pouvoir me faire repérer fussent omniprésentes dans mon esprit.
Je m'installait dans ma cachette quand quelqu'un sortit de chez lui. C'était un homme grand et fort. Puis petit à petit, tous les habitants sortirent de chez eux et partirent chacun dans une direction différente.
Pendant cinq heures, la rue resta déserte, jusqu'à ce que quelqu'un revienne. C'était l'homme qui était sorti le premier.
Contrairement à ce que j'avais vu au moment de son départ, il portait une hotte en cuir noir sur le dos. Celle-ci semblait lourde car l'homme, malgré sa force apparente, était courbé. Puis tout le monde commença à revenir. Tous avaient la même sorte de hotte que l'homme qui était sorti et rentré le premier, mais certains la portaient toujours à la main.
J'étais curieux de savoir ce qu'ils portaient et allai donc discrètement devant la fenêtre la plus proche. Je vis alors une femme sortant un corps de la hotte que portait son mari. Elle vérifia qu'il était inconscient avant de le jeter dans un trou qui se situait dans son jardin et par lequel sortait une lumière rouge.
Effrayé par ce que je venais de voir, je me hâtai de rentrer chez moi.
J'avais maintenant très peur de mes voisins. Je devais partir, c'était trop dangereux. Je risquai ma vie chaque nuit en restant ici. Mais quelque chose me retenait ; je voulais savoir d'où provenait cette lumière, où menait ce trou.
Julien Salé (4°1)
Je n'avais jamais vu une rue semblable à celle-ci. Le sol y était constamment mouillé car les bouches d'égouts étaient encombrées de déchets. Les maisons étaient faites de briques entre lesquelles s'accrochaient des plantes grimpantes. Les murets de pierre qui délimitaient les parcelles de terrain , étaient , tout comme les toits, recouverts de mousse. Les habitants de cette rue ne sortaient que très rarement de chez eux et quand ils le faisaient, ils ne supportaient pas quelqu'un soit proche d'eux.
Un jour, je me décidai à aller frapper à la porte de l'un de mes voisins, mais il ne répondit pas. Je fis de même chez tout le monde, mais chaque fois, il se reproduisit la même chose.
Une nuit, je me fis réveiller par un cri de femme. Énervé car cela avait dérangé mon sommeil, j'ouvris ma fenêtre pour savoir qui pouvais bien crier en pleine nuit. Je découvris alors que tous mes voisins vivaient de nuit. Impatient de faire leur connaissance, je me hâtai à ma porte, mais quand je l'ouvris, la rue était déserte.
Le lendemain, je me fis un observatoire pour guetter ce qu'il se passait pendant la nuit. Le reste de ma journée se déroula normalement, bien que l'excitation à l'idée d'observer mes voisins et la peur de pouvoir me faire repérer fussent omniprésentes dans mon esprit.
Je m'installait dans ma cachette quand quelqu'un sortit de chez lui. C'était un homme grand et fort. Puis petit à petit, tous les habitants sortirent de chez eux et partirent chacun dans une direction différente.
Pendant cinq heures, la rue resta déserte, jusqu'à ce que quelqu'un revienne. C'était l'homme qui était sorti le premier.
Contrairement à ce que j'avais vu au moment de son départ, il portait une hotte en cuir noir sur le dos. Celle-ci semblait lourde car l'homme, malgré sa force apparente, était courbé. Puis tout le monde commença à revenir. Tous avaient la même sorte de hotte que l'homme qui était sorti et rentré le premier, mais certains la portaient toujours à la main.
J'étais curieux de savoir ce qu'ils portaient et allai donc discrètement devant la fenêtre la plus proche. Je vis alors une femme sortant un corps de la hotte que portait son mari. Elle vérifia qu'il était inconscient avant de le jeter dans un trou qui se situait dans son jardin et par lequel sortait une lumière rouge.
Effrayé par ce que je venais de voir, je me hâtai de rentrer chez moi.
J'avais maintenant très peur de mes voisins. Je devais partir, c'était trop dangereux. Je risquai ma vie chaque nuit en restant ici. Mais quelque chose me retenait ; je voulais savoir d'où provenait cette lumière, où menait ce trou.
Julien Salé (4°1)