Géricault, peut-être à la demande d'un médecin que ces questions intéressaient, peint le portait d'une vieille femme obsédée par le jeu ; il traite son sujet avec une précision clinique : la femme apparaît pour ce qu'elle est - autrement dit vieille, pauvre, le regard dévoré par son idée fixe ; un être misérable. Géricault ne pousse le regardeur ni dans un sens ni dans l'autre : que cela nous amuse, nous effraie, nous émeuve... c'est à nous de voir.
Au Louvre, le portrait de la vieille folle avec sa canne et son bonnet est exposé dans un somptueux cadre doré. On pourrait longuement commenter ce choix - là aussi dans un sens ou dans l'autre.
Mais il est tôt, la nuit a été courte et c'est à vous de voir.