Puis il alla chercher un gîte ; les gens de l’auberge n’étaient pas encore au lit ; on n'avait pas de chambre à louer, mais, surpris et déconcerté par ce client qui venait si tard, l’aubergiste lui proposa de le faire coucher sur une paillasse dans la salle. K. accepta. Il y avait encore là quelques paysans attablés autour de leurs chopes, mais, ne voulant parler à personne, il alla chercher lui-même la paillasse au grenier et se coucha près du poêle. Il faisait chaud, les paysans se taisaient, il les regarda encore un peu entre ses paupières fatiguées puis s'endormit.
Mais il ne tarda pas à être réveillé ; l’aubergiste se tenait debout à son chevet en compagnie d’un jeune homme à tête d’acteur qui avait des yeux minces, de gros sourcils, et des habits de citadin. Les paysans étaient toujours là, quelques-uns avaient fait tourner leurs chaises pour mieux voir. Le jeune homme s’excusa très poliment d’avoir réveillé K. et se présenta comme le fils du portier du Château, puis déclara :
« Ce village appartient au Château ; y habiter ou y passer la nuit, c’est en quelque sorte habiter ou passer la nuit au Château. Personne n’en a le droit sans la permission du comte. Cette permission vous ne l’avez pas ou du moins vous ne l'avez pas montrée. »
Franz Kafka, Le Château, 1926.
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Justifications
Chercher : le verbe est précédé d'un autre verbe, aller, qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'action ; il est donc forcément à l'infinitif.
N'avait : le sujet on correspond à la troisième personne du singulier et le pas indique qu'il s'agit d'un énoncé à la forme négative, donc on doit ajouter n'.
Louer : le verbe est précédé de la préposition à, donc il est forcément à l'infinitif.
Déconcerté : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom aubergiste, comme surpris.
Attablés : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom paysans, donc il s'accorde avec.
Les : c'est un pronom personnel COD qui reprend le GN les paysans.
Son : c'est un pronom possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton.
Réveillé : le verbe est forcément au participe passé puisqu'il est précédé de l'auxiliaire avoir.
Ce : c'est un déterminant démonstratif qu'on pourrait remplacer par un ou le.
Montrée : le verbe est forcément au participe passé puisqu'il est précédé de l'auxiliaire avoir ; et comme il est précédé du pronom COD l' qui reprend le GN cette permission, on l'accorde avec, au féminin singulier.
Mais il ne tarda pas à être réveillé ; l’aubergiste se tenait debout à son chevet en compagnie d’un jeune homme à tête d’acteur qui avait des yeux minces, de gros sourcils, et des habits de citadin. Les paysans étaient toujours là, quelques-uns avaient fait tourner leurs chaises pour mieux voir. Le jeune homme s’excusa très poliment d’avoir réveillé K. et se présenta comme le fils du portier du Château, puis déclara :
« Ce village appartient au Château ; y habiter ou y passer la nuit, c’est en quelque sorte habiter ou passer la nuit au Château. Personne n’en a le droit sans la permission du comte. Cette permission vous ne l’avez pas ou du moins vous ne l'avez pas montrée. »
Franz Kafka, Le Château, 1926.
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Justifications
Chercher : le verbe est précédé d'un autre verbe, aller, qui n'est ni un auxiliaire ni un verbe d'action ; il est donc forcément à l'infinitif.
N'avait : le sujet on correspond à la troisième personne du singulier et le pas indique qu'il s'agit d'un énoncé à la forme négative, donc on doit ajouter n'.
Louer : le verbe est précédé de la préposition à, donc il est forcément à l'infinitif.
Déconcerté : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom aubergiste, comme surpris.
Attablés : c'est un participe passé qui sert d'épithète au nom paysans, donc il s'accorde avec.
Les : c'est un pronom personnel COD qui reprend le GN les paysans.
Son : c'est un pronom possessif qu'on pourrait remplacer par mon ou ton.
Réveillé : le verbe est forcément au participe passé puisqu'il est précédé de l'auxiliaire avoir.
Ce : c'est un déterminant démonstratif qu'on pourrait remplacer par un ou le.
Montrée : le verbe est forcément au participe passé puisqu'il est précédé de l'auxiliaire avoir ; et comme il est précédé du pronom COD l' qui reprend le GN cette permission, on l'accorde avec, au féminin singulier.